vendredi 2 août 2019

Quand ÇA fait peur !



 stephen king, ça, peur, humour,nouvelle
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Bonjour, comment allez-vous ? Moi "ça" va. J’ai décidé de rester tranquille aujourd’hui. Au chaud sous la couette, un livre dans une main et un café dans l’autre, je me détends tranquillement en ce vendredi pluvieux. Vous avez-vu, toute la semaine était sous le signe du soleil, le week-end arrive et bingo, la pluie avec lui. J’avoue que cela m’arrange bien, je vais pouvoir rester vautrée sur le canapé, vêtue d’un vieux tee-shirt long et je vais, enfin, pouvoir avaler ce roman que j’ai acheté voici plusieurs mois. 

Attention,  ce n’est pas n’importe quel roman, c’est du grand Stephen King.  « Ça » me rappelle la nuit où j’ai vu le film avec des copains ou plutôt les films, puisque bien entendu « Il est revenu ». J’avoue qu’après « ça », je n’ai plus jamais regardé un clown de la même manière. D’accord, vous avez raison, c’est du réchauffé, mais je ne l’ai pas encore lu, « ça » va me permettre de découvrir son style d’écriture. Vous pouvez rester si vous le souhaitez, mais je vous préviens que je ne serais pas très bavarde.


« Ça » y est, il est là ! Il vient de commettre son premier meurtre. Et la pluie a redoublé de vigueur ici, obligeant la chienne à rentrer. En plus le vent vient de se mettre de la partie. Du coup, il fait un peu trop sombre pour lire (surtout ce genre de bouquin). Je vais allumer la lumière, si « ça » ne vous dérange pas trop, bien entendu. Vous voulez un café ? Je reviens tout de suite, le temps de le préparer. Tenez. Si vous voulez du sucre ou du lait servez vous. (Soupire et froncement de sourcil). Si, si, tout va bien. J’ai seulement cru entendre… Non laissez tomber, ce n’était probablement rien.

Où j’en suis ? A Beverly qui entend des voix d’enfants et qui voit du sang remplir son lavabo. Je reprends ma lecture, si « ça » ne vous dérange pas trop.

Vous avez entendu ? Non, vous êtes sûr ? Mon imagination sans doute. Si écoutez, « ça » viens de recommencer ! La maison qui craque ? Vous êtes certain. Je trouve qu’elle craque beaucoup la maison et qu’il a bon dos le vent. 

Il nous manquait plus que « ça » ! L’orage. J’ai horreur de « ça ». Je vais sursauter à chaque coup de tonnerre. Riez pas, c’est dangereux ! Pas le tonnerre bien évidement, mais l’éclair qui va avec. Les seuls éclairs que je supporte, se sont ceux des super-héros et des boulangers. « Ça » me fait penser que j’aurais mieux fait de me payer une bande-dessinée, plutôt que ce foutu roman ou « La ligne verte » aurait été très bien pour découvrir les écrits de Stephen King, ça aurait été plus sympa. Moins effrayant dites-vous, oui sans doute.

NON pas « ça » ! J’aurais dû m’en douter, panne de courant. Ne bouge pas, je vais chercher les bougies. Tu me permets de te tutoyer, vu les évènements que nous somme entrain de vivre ensemble « ça » me parait évident.

AHHhhh ! C’était quoi ce cri strident ? Bon sang, j’ai marché sur la queue du chien ! Pourquoi a-t-il fallu qu’elle se mette dans mes pattes. « Carrie » ? Ça va ma chérie ? Là, elle ne répondra pas, elle est fâchée contre moi.

Je dois dire que tu n’es pas venu me rendre visite au bon moment. Je suis désolée, je dois avoir l’air d’une dingue. Bon, ne t’inquiète pas je suis arrivée saine et sauve dans la cuisine, j’ai plus qu’à trouver les bougies. Ahhhh ! (Retour au salon en courant, l’air dément.)

Bon je sais, je devais revenir avec des bougies mais y a un drôle de couinement dans la cuisine. Et je t’assure que c’est un truc vivant. Pas question que je retourne seule là-bas. 

Merci de m’accompagner, t’es vraiment sympa. On devrait peut-être s’armer. Dans l’entrer j’ai un parapluie, un chausse pied et une tapette à mouche, tu crois que ça suffira ? T’es sûr ? Tu ne veux rien prendre ? Ok. La cuisine c’est par là. Je te suis. J’assure tes arrières. « Compte sur moi ». Non attend ! Je vais quand même prendre la tapette, on ne sait jamais. Oh la la ! Ça souffle de plus en plus fort et on a droit à «La tempête du siècle» par-dessus le marché ! Attention on y est ! Tu surveilles, je prends les bougies.

(Chuchote) Tu entends ? « Ça » couine encore. « Ça » vient de là. On l’encercle tu crois ? T’es vraiment sûr ? (Soupire) Bon d’accord, allons y, puisque tu y tiens. Mais un cercle à deux, j’suis pas sûr. Ahhhh ! « Ça » m’a passé entre les jambes. C’est sûr c’est vivant. Tu l’as vu ? Oui, à la lueur des bougies, je t’accorde que c’est pas simple. On retourne dans le salon, tu ferme la porte de la cuisine et on réfléchit à un plan. Attend ! On va bloquer la porte avec une chaise, j’ai vu faire ça dans les films. « Ça » évitera qu’il nous fasse un coup genre « Les évadés ».

Je te remercie de ne pas me laisser tomber. On fait quoi tu crois ? Attendre que la lumière revienne ! C’est une bonne idée. Pourquoi je me dandine ? J’ai envie d’aller aux toilettes. Ah non ! J’y vais pas seule. Dans tous les films, chaque fois que les héros se séparent, y en a toujours un qui meurt !

Merci, t’es vraiment un lecteur sympa. Si t’as besoin vas-y, je ferais le guet pour toi. Non, t’es sûr ? Parce que ça ne me dérange pas du tout ! Bon bah, on retourne au salon. 

Ahhhh ! Non pas de panique, c’est juste «Carrie» qui m’a frôlée. Je crois qu’elle ne fait plus la tête. Bon sang, elle m’a foutu une « peur bleue » !

Y a longtemps que tu viens sur mon blog ? Pas très. Je t’assure que ce n’est pas tous les vendredis comme ça. D’habitude c’est plus calme. Désolée, je dois te souler, mais quand j’ai peur, il faut que je parle. Vous habitez toujours chez vos parents ? Mais qu’est ce que je raconte, je suis vraiment… Ah ! Enfin ! L’électricité est revenue.

Tu veux qu’on retourne dans la cuisine ! Ok, si tu y tiens. Je prends le chien,  « ça » peut aider et la tapette à mouche bien évidemment. Si tu veux on peut faire une petite prière avant d’y aller ? Non, ce n’est pas nécessaire. Bon si tu le pense vraiment. Voilà, je suis prête. Je te suis, tu connais le chemin maintenant.

Débloque la porte en douceur, faut pas faire de bruit. J’entends le couinement. Où est la chienne ? Bah ! pour tout te dire, elle est partie comme une flèche. A mon avis, elle doit se cacher sous le lit. Elle ne supporte pas le tonnerre, comme sa maîtresse. Heureusement, il s’éloigne. Le tonnerre bien évidement. Attends, que je comprenne bien. A trois, tu allumes la lumière, mais tu l’allumes sur le trois ou après le trois. D’accord, un, deux, trois et t’allumes. Non, parce que vaut mieux être sûr de soi fasse au danger.

Un, deux, trois et que la lumière soit !

(Du haut d’une chaise) Ahhhh ! Une souris ! Et ça te fais rire ! Comment « ça » toute une histoire pour rien ? Et en plus la sournoise a filé ! Comment je fais moi pour m’en débarrasser ? Une tapette ? Je fais quoi, je lui cours après dans toute la maison pour lui taper sur la tête ? (pensant à la tapette à mouche dans ma main). Ah ! Une tapette à fromage. Désolée, quand je panique, je fais ma blonde !

En tout cas, je te remercie pour tout ce que tu as fait pour moi. Et j’espère que cela ne va pas te dissuader de revenir trainer sur mon blog. Je ne suis pas toujours aussi, comment dire… Cinglée ! Je n’aurais pas utilisé un terme aussi fort. Mais je ne t’en veux pas de le penser. Bon, bah, je te souhaite une bonne journée et je te dis à bientôt, enfin, j’espère.

PS : Monsieur King, veuillez excuser la novice que je suis, pour ce petit hommage au grand auteur que vous êtes.

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