vendredi 8 novembre 2019

Hawaï, nous voilà !

Nouvelles, Hawaï, danse Hawaienne, humour, amour, bonheur, rêve, voyage

   Photo trouvée ici



Hawaï, nous voilà !
 


Virginie rentre en trombe dans son appartement. Elle jette son ordinateur portable sur le canapé et se met à danser un semblant de hula. Elle se sert un verre de Whisky pour fêter ça : elle part en vacances ! Cela ne lui était pas arrivé depuis plus de cinq ans. « Au-delà, on ne compte plus, sinon ça fout le moral à zéro ! » Et elle ne part pas n’importe où, mais à Hawaï. C’est ça première fois à l’étranger, ça ce fête. Allez un deuxième petit whisky pour la route, ça fait pas de mal et ça met dans l’humeur vacances. «  Hawaï nous voila, lalalalalère, Hawaï j’prend les airs, lalala…. Merde, je vais devoir prendre l’avion ! Un autre whisky s’impose. D’abord parce que c’est ma première fois en avion, ensuite parce que j’ai peur de prendre l’avion et enfin parce que le whisky fait passer toutes les peurs, c’est bien connu.  Bon ! Il est temps de commencer les valises. D’abord la mienne. Ça va aller vite mes quatre paréos, mes tongs, mes espadrilles lassées et mes maillots de bain. »


Elle fourrage dans les tiroirs à la recherche de ses bikinis. « Le problème avec ces trucs là, c’est que c’est petit, mini, rikiki et en plus ça va par deux. En somme c’est le même cirque qu'avec les chausettes » Elle sort ses bikinis au fur et à mesure où elle en trouve un morceau et les étale sur le lit pour les reconstituer par pair. L’affaire n’est pas simple car il y en a cinq pairs et l’alcool n’aidant pas : «  Bon sang, elle s’est cachée où la culotte rouge ? Si y a un haut, y a forcément un bas. Te voilà ! Si tu avais été « rouge et jaune à petit pois », je t’aurais trouvé plus vite !» Enfin, elle a reconstitué les cinq bikinis et en bonus, elle a trouvée très facilement son maillot une pièce. « Forcément, c’est en un seul bout ! »

Virginie entend la porte d’entrer s’ouvrir. Elle fonce dans le couloir, se jette au cou d’Antoine et l’embrasse à pleine bouche.

- Chérie, tu as un goût de whisky. Non que cela me déplaise, mais je te rappelle que l’on prend bientôt l’avion.
- Exaclty ! C’est justement c’ que je fête.
- Et tu as commencé les valises ? demande Antoine plus pragmatique.
- Oui, viens voir. J’ai finit la mienne et j’allais m’attaquer à la tienne.

            Et elle l’entraine dans la chambre, très fière d’elle.

- C’est pas beau ça ! J’ m’demande si je devrais pas prendre un autre verre pour fêter ma valise finit.
- Attend qu’elle soit finit et la mienne aussi.
- Bah, tu la trouves pas finit toi ? lui demande-t-elle en se pendant à son cou.
- Et bien, tu devrais peut-être emmener un ou deux shorts, quelques  tee-shirts pour les ballades sur l’île et quelques jolies robes aussi. Imagine que je t’offre un super bon restaurant, tu ne vas pas y aller en bikini ! Finit ta valise, je m’occupe de la mienne.

            En même temps qu’il commence à mettre des vêtements dans sa valise, il surveille celle de virginie et n’hésite pas à y placer quelques dessous sexy, dès qu’elle a le dos tourné. « C’est les vacances, que diable ! »
            Virginie attrape quelques shorts, différent style de tee-shirts, hésite sur les robes et finie par en choisir cinq. Puis elle ajoute deux petits gilets, au cas où et deux paires de sandales. Elle partira en jean et en baskets.
Antoine, derrière virginie, lui demande en lui montrant deux cravates qu’elle ne peut donc pas voir :

- J’en prends une tu crois ?
- Les deux, tant qu’à faire ! Je préfère que tu sois entier, c’est les vacances et je compte bien profiter de mon corps et donc du tiens mamour.
- Je te parlais de mes cravates !
- Idem pour les cravates, ça va par deux, lui répond-t-elle en se tournant vers lui. Après tout, c’est toi le grand ponte du barreau et on n’ sait jamais, si on tombait sur un lit à barreau, tu pourrais m’y attacher ! A moins que d’avocat tu soit passé flic sans m’en parler. A ce moment là, prend les menottes.
- Mais tu es infernal, regarde moi, tu as pris quoi ?
- Trois whisky et j’emporte une flasque.
- QUOI !?
- Je tiens à ne rien voir du voyage. Enfin, quand je parle du voyage, je parle du trajet. Moi l’avion ça me fait flipper grave !
- Flipper grave ? Virginie faut que tu arrêtes. C’est toi la prof de français qui doit leur apprendre à parler correctement et non pas tes lycéens qui doivent te contaminer avec leur langage !
- Contaminer ! J’allais oublier ! La pharmacie à emporter est dans la salle de bain. Et je dois prendre sur moi du Lexomyl pour aller avec le whisky et ainsi éviter « la flippe », ajouta-t-elle en lui tirant la langue.
- Sophie ! L’avion est le moyen de transport le plus sur du monde.
- C’est exactement ce que l’on avait dit aux passagers du Titanic. « Le paquebot le plus sur au monde » titraient les journaux de l’époque. Résultat, les gros titres se changèrent en : « Le Titanic  contre un iceberg : coulé par chaos ». Et tu sais pourquoi ils ont coulé ? Car ils n’avaient pas de gilet de sauvetage. Forcément, ils sont dans les avions les gilets, c’est bien connu ! Sans doute que les parachutes étaient sur le Titanic, ajouta-t-elle en mettant une flasque de whisky et une boite de Lexomyl dans son sac à main.
- Tu ne passeras pas la douane avec la flasque, lui dit Antoine, pour la faire changer d’avis.
-T’inquiète, elle n’aura pas le temps de passer la douane, à ce moment là, je serais pleine comme une bourrique ! dit-elle en riant.
- Tu veux dire une barrique.
- Non, une bourrique, parce que je passerais de l’alcool en contrebande dans mon corps, dit-elle en riant toujours.
- Et tu as prit combien de Lexomyl ?
- Aucun pour l’instant, on verra ça dans l’avion. Bon, j’ai finit ma valise, alors si on ne « titanique » pas, Hawaï nous voilà !
- Et la trousse de toilette? Tu compte te laver les dents avec ton whisky.
- Pas de risque, j’te l’ai dit, je l’aurais bu bien avant. Va voir dans la salle de bain, j’ai préparé la trousse de pharmacie hier soir pendant que monsieur ronflait devant la télé et les trousses de toilette ce matin avant de partir bosser.

            Antoine file dans la salle de bain, vérifie le contenu des trois trousses, puis les ranges dans sa valise qu’il ferme aussitôt. Ensuite, il se dirige vers celle de Sophie, qu’il a un mal fou à fermer.

- Mais tu as mis quoi là-dans ? Je ne vais jamais arriver à la fermer !
- Hé ! C’est toi qui trouvais que j’en prenais pas cesser, heu… zassez, répondit Sophie qui tenait un nouveau verre de whisky dans sa main.

            Antoine s’aidant avec son genou, finit par fermer la valise de Sophie, puis il se tourna vers elle.

- Voilà une bonne chose de fai… Encore un verre !
- Je sens comme un lézer reproche dans ta voix.
- Disons que…

A ce moment un coup de klaxonne se fit entendre, sauvant Antoine d’une situation délicate.

- Ce doit être le taxi que j’ai commandé. Je fonce mettre les valises dans la voiture et je reviens te chercher.
- J’peux t’aider, si tu veux, dit-elle en essayant de soulever sa valise d’une main, tout en regardant son verre pour ne pas en perdre une goutte.
- Laisse ma chérie, tu es officiellement en vacances, je m’occupe de tout.

            Et il file avec les valises. Lorsqu’il revient, il ouvre le tiroir de la commode de l’entrée, prend les passeports et les billets d’avion. Puis, il se met à la recherche de Virginie qu’il trouve en larmes sur leur lit. Antoine sent la colère monter en lui, mais il se contient. Cela ne servirait qu’à les retarder et il risquerait de louper leur avion.

- Ma puce ! Que ce passe t-il, lui demande-t-il en la prenant dans ses bras.
- T’es tellement zentil avec moi. Si tu savais comme z’t’aime, dit-elle en hoquetant.
- Et c’est pour ça que tu pleure ?
- Je pleure de joie. J’ suis tellement heureuse avec toi.
- Et bien sourit alors et viens avec moi, notre carrosse nous attend ma princesse. Hawaï, nous voilà !
- Tu as raison, dit-t-elle pleurant et riant à la fois, Hawaï, nous voilou !

            Titubant légèrement, Virginie suit Antoine qui l’aide à monter dans le Taxi.

- Assalamu alaykum, que la paix soit sur vous, leur dit le chauffeur de taxi en se tournant vers eux.
- A non ! Aloha est plus approprié ! s’exclame Virginie.
- J’en déduis donc que je vous conduis à l’aéroport de Roissy ?
- Tout à fait. Vous êtes doué, lui dit Virginie qui avait séché ses larmes.
- Vingt ans de métier derrière moi, ça aide, lui dit le chauffeur en souriant.
- Belle carrière.
- Vous partez où, si ce n’est pas indiscret ?
- A Hawaï, répondit Antoine.
- Et je paris que c’est la première fois que la p’tite dame prend l’avion ?
- Ouah ! Comment vous le savez ? Vous êtes devin ? lui demanda Virginie.
- Non, mais je reconnais les relents du stress, répondit le chauffeur qui sentait l’odeur de whisky se répandre dans l’habitacle.
- Veuillez excuser ma femme, lui dit Antoine, de plus en plus mal à l’aise.
- Y a pas de mal, lui répondit-il en riant, car Virginie c’était mise à chanter une chanson du groupe Téléphone.
           
            Elle avait choisit de hurler, en changeant quelque peu les paroles, « j’irai à Hawaï avec toi, toutes les nuits déconner … emmène-moi… Je serais le chat et toi le rat… le rythme du hula bat en moi… emmène-moi… J’aurais Hawaï et ton corps au bout des doigts et on y jouera tu verras… on n’aura pas froid, alors emmène-moi, emmène-moi …»

            Arrivé à l’aéroport, le chauffeur de taxi se tourna vers Antoine et lui fila sa carte professionnelle :

-N’hésitez pas à faire appel à moi à votre retour, je me ferais un plaisir de vous ramener.
- Merci, lui dit Antoine tout en lui payant la course.
- Vous avez été super, le best des meilleurs !  s’exclama Virginie.
- Bonne vacances ma p’tite dame et appelez-moi à votre retour, lui dit-il en lui ouvrant la portière.
- D’acco - d’acc, lui répondit-elle en l’embrassant sur la joue.
- Virginie ! s’exclama Antoine de plus en plus gêné.
- Bah quoi, il était sympa non.
- Oui très, mais ce n’était pas une raison pour l’embrasser.
- Oh ! Il est jaloux ! Comme c’est mignon. Mais t’as rien à craindre mamour, je n’ai d’yeux que pour toi.
- Moi aussi ma chérie, répondit-il en jetant un coup d’œil à sa montre.

            Ils avaient deux bonnes heures d’avance. Ensuite, il regarda l’énorme panneau lumineux récapitulant tous les vols à venir. Il chercha leur vol et mémorisa le numéro de leur comptoir d’enregistrement. Puis, il entraina virginie vers ce comptoir où ils firent la queue quelques minutes. Ensuite, il se présenta devant l’hôtesse, heureux du calme de Virginie, bien trop occupée à regarder partout pour faire des bêtises et à boire en douce un petit coup à même sa flasque. Il présenta à l’hôtesse leurs passeports, fit enregistrer leurs bagages et prit leur carte d’embarquement. Ensuite, il emmena Virginie passer le contrôle de sécurité. Antoine n’était pas trop rassuré, mais elle était bien trop impressionnée pour se faire remarquer, même lorsque sa flasque de whisky, à moitié vide, lui fut subtilisée. Elle avait réussit à la vider sans qu’Antoine s’en aperçoive. Une fois qu’il eut repéré sa porte d’embarquement, il emmena Virginie boire un café et manger quelque chose. Quand leur vol fut annoncé, il la guida vers la porte d’embarquement où il présenta passeport et cartes d’embarquement à l’hôtesse.
            C’est une fois installé dans l’avion qu’Antoine se détendit enfin. Virginie attrapa aussitôt la ceinture de sécurité et commença à batailler avec elle. Elle grogna et finit par s’exclamer : « la guerre est ouverte, ma vieille et compte pas gagner ! » Les personnes autour d’eux se mirent à regarder son manège en souriant.

- Laisse-moi-t’aider ma chérie, tu sais que je suis doué pour les pourparlers.

Il aida donc Virginie à accrocher sa ceinture et lui prit la main en lui promettant que tout allait bien se passer. Le temps que tout le monde s’installe et que l’hôtesse donne les consignes de sécurité, lorsque l’avion décolla enfin, Virginie dormait déjà à point fermé. Une hôtesse vint lui apporter un oreiller et une couverture. Antoine la recouvrit avec amour et la regarda dormir en souriant.

            Ils étaient si différents l’un de l’autre ! Antoine était calme et sérieux. Il avait mené ses études d’avocat en planifiant tous. Et les sorties entre amis tenaient très peu de place dans son planning. Puis il avait été embauché par un grand cabinet. Voulant faire ses preuves, Antoine en oubliait sa vie personnelle. Heureusement, Ethan et Nathaniel, ses meilleurs amis, l’aidaient à décrocher et à se distraire. Un samedi soir, ils l’emmenèrent au « Blue Lagoon » pour : « t’éclater un peu. Il faut vivre mon vieux ! » Et c’est là qu’il l’avait vu, sirotant un « Blue Hawaïen » avec ses amis. Leurs regards s’étaient croisés, elle lui avait sourit et dans la seconde qui suivait elle l’avait invité à danser. C’est elle qui avait pris l’initiative de leur premier baiser et en le quittant ce soir là, elle lui laissait dans le creux de la main son numéro de téléphone. S’il avait été surprit par ce comportement conquérant pour une femme, il n’en avait rien laissé paraître. Deux jours plus tard, il la contactait et lui donnait rendez-vous dans l’un des meilleurs restaurants de la ville. C’est là qu’il comprit le comportement de cette femme.

            Virginie lui appris que ses parents étaient morts dans un accident de voiture lorsqu’elle avait sept ans. Personne dans la famille n’avait voulu s’occuper « de la gamine », comme ils disaient. Alors elle avait passé du temps entre les familles d’accueil et les « centres de détention », comme elle appelait les orphelinats, car les gosses ne se faisaient pas de cadeau entre eux, comme les taulards. Heureusement pour elle, sa première famille d’accueil avaient été super et elle y était resté jusqu’à ses dix ans. C’est là qu’elle avait rencontré Madame Richard, son enseignante de CE1 qui l’avait suivit jusqu’au CE2. Dès le premier jour, elle l’avait retenu à la fin du cours et lui avait expliqué qu’elle savait exactement ce qu’elle vivait, pour l’avoir vécu à l’âge de neuf ans et que si elle avait besoin de parler à quelqu’un, elle serait toujours là pour elle. Et elle avait tenu parole car, même à la retraite aujourd’hui, elles étaient restées en contacte toutes les deux.
Virginie disait que la mort précoce de ses parents lui avait appris que la vie était courte et qu’il fallait en profiter un maximum. « Chaque minute, chaque seconde doit être vécu intensément car nul ne sait de quoi sera fait demain. Il faut profiter de l’instant présent. Prendre le temps de regarder ce qui se passe autour de soi, le vol d’un papillon ou d’un oiseau, prendre le temps de respirer une fleur et surtout prendre le temps d’écouter. Les gens ont oublié qu’il avait des oreilles faites pour entendre autre chose que de la musique qui braille. Il faut prendre le temps de vivre avec les autres et cela passe bien souvent par l’écoute. » Quand à Madame Richard, elle lui avait donné le goût des mots, des livres et des langues. C’est grâce à elle qu’elle avait choisit d’être professeur de français, de latin et d’anglais. Mélanger tout ça et vous obtenez Virginie, une femme pleine d’humour, de rire et de joie.

            Après ce rendez-vous, ils s’étaient revus et Antoine avait vu une tornade de vie entrer dans sa vie. Puis elle avait emménagé chez lui, apportant avec elle Canaille, un chien, qui selon elle, l’avait choisit dans un chenil. Il avait jappé une fois pour l’appeler et c’était aussitôt coucher sur le dos pour lui montrer qu’il avait confiance en elle.

- Il ne voulait pas plutôt des gratouille sur le ventre ? lui demanda Antoine.
- Aussi ! Mais en faisant cela, il met sa gorge à découvert.
- Ma chérie, tu n’a quand même rien d’un vampire !
- Va savoir, et elle se mit à le poursuivre dans toute la maison pour la plus grande joie de Canaille qui sautait partout en leur courant après.

            Cet emménagement s’était soldé par un suçon dans le cou et des poils de chien sur son joli costume. Et tous cela n’avait aucune importance, il aimait Virginie, alors Canaille faisait déjà partie de la famille.

            Le jour où, il l’avait présenté à ses parents, était à marquer d’une pierre blanche. Antoine avait prit sa décision sur un coup de tête et avait décidé de ne prévenir personne. Il s’était arrêté chez un boulanger pour acheter une tarte aux pommes, le désert préféré de son père. Lorsqu’il s’était garé devant la maison de ses parents, Paul, son père, était venu aussitôt les accueillir. Visiblement, il bricolait dans le garage, ce qui n’était pas bon signe. Il s’enfermait là bas, lorsqu’il s’était disputé avec sa femme. En tout cas, il n’en laissa rien paraitre devant Virginie qu’il reçu avec un sourire chaleureux. Il les fit entrer dans la maison et les accompagna dans le salon. Le canapé faisait face à la grande bais vitrée, on n’en voyait donc que le dossier. Et sur un des accoudoirs des bouclettes noires dépassaient. Aussitôt Virginie se précipita :

-Oh ! L’adorable petit caniche ! s’exclama-t-elle en approchant sa main pour gratouiller la tête de l’adorable animal qui s’avéra être Mariette, la mère d’Antoine.

            Pierre partie aussitôt d’un fou rire incontrôlable, à telle point qu’il dû sortir dans le jardin pour essayer de se calmer. Virginie ne savait plus comment s’excuser, Mariette, malgré les « ce n’est pas grave, l’erreur est humaine », était au bord des larmes et Antoine hésitait à aller rejoindre son père, tant il avait du mal à retenir le fou rire qui montait en lui. C’est à ce moment qu’enfin calmer, Pierre entra dans la pièce, mais dès qu’il vit sa femme et Virginie, il repartie de plus belle à rire et sortie de la pièce aussi vite qu’il y était entré. Cette fois, n’en pouvant plus, Antoine le suivit. Quand son père fût calmé, il lui expliqua que la veille, il s’était disputer avec Mariette à cause de sa coiffure. Elle avait voulu tenter un nouveau coiffeur qui l’avait complètement raté. Quand il lui avait dit qu’elle ressemblait à un caniche, elle était montée sur ses grands chevaux, ne voulant pas admettre que sa coupe de cheveux était une catastrophe. Résultat des courses, il avait dormit sur le canapé et Mariette lui faisait la tête depuis hier. Alors, voir Virginie la confondre avec l’animal en question était vraiment trop drôle. De son coté, Mariette confiait la même histoire à Virginie en pleurant. Celle-ci la rassura du mieux qu’elle put. Elle lui fit valoir que ses cheveux allaient repousser très vite et qu’elle devrait aller chez sa coiffeuse habituelle, voir si elle ne pouvait pas réparer un peu les dégâts. Virginie n’y croyait guère, mais pour rien au monde elle ne l’aurait avoué à Mariette. Depuis ce jour, Virginie était la bienvenue dans sa famille. Elle, qui avait perdu la sienne, était aux petits soins avec les parents d’Antoine.

            En parlant de famille, il tâta la poche intérieure de sa veste, vérifiant que la petite boite noire était toujours là. Il avait tout prévu,  ce voyage romantique, une réservation dans un bon restaurant, il mettrait un genou à terre au moment du dessert pour lui présenter la petite boite contenant une bague. Il avait choisit un saphir, sa pierre préférée, sertie de diamant. Il allait enfin officialiser leur vie commune.

C’est à ce moment là de ses réflexions que l’hôtesse demanda d’accrocher les ceintures car ils allaient atterrir. Perdu dans ses souvenirs, Antoine n’avait pas vu passer le trajet. Dès que l’avion eut touché le tarmac, il réveilla sa douce moitié en douceur. Dans ses mains, il tenait un verre d’eau et deux antidouleurs, que venait de lui remettre une hôtesse en souriant. Virginie avala le tout s’en rechigner et lui dit :

- Tu vois, j’avais raison !
- A propos de quoi ?
- Le whisky ! Y a rien de mieux contre la peur. Je n’ai même pas eut besoin des Lexomyl ! J’ai rien vu du trajet.
- Tu es incorrigible, dit-il en déposant un baiser sur ses lèvres. Viens, il est temps de descendre. Et j’espère bien que tu ne louperas rien de notre voyage.
- J’en ai bien l’intention ! Hawaï, nous voilà !

            A leur descente de l’avion, ils furent accueillis par un collier de fleurs, des chants au son de l’ukulélé et des danses de bienvenue, sous les yeux émerveillés de Virginie.
            Oui, il en était certain, elle était faite pour lui.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire